Que peut attendre l’Afrique du sommet du G20 de Londres qui doit décider de la nouvelle architecture économique et monétaire dont il faut doter le monde
Le pays membres du G20 se réunissent à Londres le 2 Avril 2009 pour discuter des actions à prendre pour faire face à la crise financière qui risque de plonger le monde dans une période de dépression économique prolongée. L’union africaine est invitée à participer aux débats du sommet. Les grandes dépressions économiques du passé ont donné lieu à des changements majeurs dans les rapports géopolitiques mondiaux. Que peut l’Afrique attendre d’une telle rencontre? . Les pays africains pourront-ils tirer profit de la situation ou en seront-ils victimes?
Pour discuter de ces questions, RFM Dakar a invité l’économiste sénégalais, Sanou MBaye, ancien fonctionnaire de la Banque africaine de développement (BAD). Auteur de « L’Afrique au secours de l’Afrique », L’Atelier, Ivry-sur-Seine, 2009″.
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kakadoundiaye says
Bonjour,je viens de terminer votre livre et d’écouter l entretien que vous accordez à une radio sénégalaise sur la crise qui serait selon vous une opportunité ouverte, une faille par où s’engouffrer pour que cesse une des causes fondamentales du sous-developpement, le rapport avec le Nord et les formes, dont l’aide, que ce rapport prend.
Nous sommes, vous le savez, d’accord sur quelques points fondamentaux dont l ‘obligation de sortir pour l’Afrique de l OMC et de ses règles en pratiquant une politique volontariste de protection de son agriculture et de ses industries – y compris minières-. Politique que les dirigeants africains récusent car ils se veulent et sont les parfaits valets des intérêts des sociètes européennes et surtout françaises qui les ont mis là où ils sont et qui aident puisamment à leur maintien.
Cependant la thèse qui voudrait que l’ennemi étant l ‘Europe il serait bon de se rapprocher des chinois par exemple ou des intérêts de Dubaï risque d’avoir des réveils douloureux. D’un coté comme de l ‘autre les états dominants cherchent leurs avantages et que leurs avantages. vouons que la France a vis a vis de l’Afrique les mêmes inconvénients de puissances prédatrices que la Chine ou Dubaï mais qu’elle a quand même quelques vertus annexes par exemple de disposer d’une opposition qui est au coeur de la forteresse un relais efficace pour l’essor des dissidences internes.Je ne vois pas les mouvements d’opposition sénégalais ou congolais s’appuyer sur les mouvements d’opposition chinois pour se faire entendre et défendrela cause des changements démocratiques. Les livres d’opposants s’écrivent et se publient en France, en français la plupart du temps.Pas en chinois a Pekin encore moins a Dubaï ou a Ryad. L’autre avantage collatéral est la présence sur place d’un nombre importants de résidents et de fonctionnaires français dont les opinions, l’action et l’engagement se veut souvent humanitaire, efficace et allant dans le sens d’un apprentissage vers une plus grande autonomie et indépendance ( dans les domaines de la santé, de l’agriculture, etc…). Les plus belles et fortes expériences menées ces dernires décennies allant dans le sens du renforcement de l afrique au service de l’afrique, dans le sens de l autonomie ont été des expériences menées conjointement avec des fonctionnaires ou des ONG françaises.Mamadou Dia pour ne citer que lui s’appuyait sur des réseaux français autant que Nkrumah dont à juste titre vous portez haut le nom et le souvenir s’appuyait sur des forces anglaises anticoloniales. Vous n’êtes pas sans savoir que les meilleurs économistes de l affranchissement de la tutelle coloniale, je pense à Samir Amin , ont enseigné en France et ce n est pas a Dubaï ni en Chine qu’ils ont formé leurs élèves.
Car vous le savez ce n’est pas par l appel a la raison, pas par la force de la logique que les dirigeants africains actuels se saisiront des opportunités éventuellement offertes par le déréglement du marché. Ils sont assis près du magot et pour rien au monde n’envisagent de laisser une place qui leur permet tant davantages. Ils pensent plus à assurer à leur progénture la continuité de leur rapt sans souci des intérêts de leur peuple.La solution ne pourra venir que de la formation d’avant garde compétente et éclairée, dont vous faites certainement partie qui ne peuvent et ne pourront s’appuyer que sur ceux qui dans les pays du Centre sont prêts à soutenir leurs combats.