ISBN : 978-2-7082-4036-0 | EAN : 9782708240360 | Auteur : Sanou Mbaye | Nombre de pages : 160 | Prix : 14,90 €
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Comment l’Afrique peut-elle sortir de l’impasse ? À contre-courant, l’auteur montre que les Africains ont les cartes en mains pour assurer leur propre développement. Depuis les indépendances, le modèle de développement imposé à l’Afrique par l’Occident est un véritable échec. L’auteur dissèque les causes structurelles de cette faillite qui a entraîné les populations africaines dans une spirale de pauvreté et de violence. Il met en évidence les responsabilités occidentales sans occulter celles propres aux Africains eux-mêmes. Son analyse pluridimensionnelle propose ensuite un large éventail de solutions novatrices qui permettront aux Africains de prendre eux-mêmes en main leur propre développement. Avec une grande force de persuasion, Sanou Mbaye propose les réformes politiques, économiques et financières, les actions juridiques et le schéma de mobilisation des ressources qui peuvent assurer la véritable renaissance dont rêvent les populations de la région. Seule l’Afrique viendra à bout de ses propres maux et l’auteur nous emporte dans une lecture pleine d’espoir sur l’avenir du continent. Foncièrement panafricaniste, il est convaincu que la solidarité des peuples d’Afrique sera le terreau favorable à cette profonde mutation qui leur permettra de se réapproprier leur identité mise à mal par des siècles de domination et de se réaliser pleinement.
nguekeng olivier says
Ravi de l’analyse faite ceci montre bien la prise de conscience d’un peuple epri de justice mondiale et en quête de réussite!
seule une volonté des peuples consolide les liens et renforce l’entente entre semblables!puissions nous le devenir afin de garantir l’avenir de nos enfants!
NJOH ELOMBO says
A Monsieur le Directeur des Editions de l’Atelier:
Prière faire transmettre nos commentaires au valeureux Expert sénégalais.En ce moment c’est avec beaucoup d’ardeur que nous souhaiterions que les contacts soient maintenus et avec la maison d’édition, et avec l’auteur du manuscrit sous-cité.
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MBAYE,Sanou : L’AFRIQUE AU SECOURS DE L’AFRIQUE ,Les Editions de l’Atelier, Paris, 2009.
Trois causes sont à la source de tous les maux de l’Afrique d’après notre valeureux Expert sénégalais,par ailleurs ancien cadre à la Banque Ouest-Africaine de Développement,à savoir:
Négation de la contribution de l’Afrique à l’édification de la civilisation de l’universel ;
Aptitude permanente des élites africaines à l’auto-nuisance ;
Persistance des reliquats de l’esclavage et de la colonisation…. En deux temps, nous nous
concentrerons si c’est possible sur les:
– Causes politiques et géostratégiques de la permanence des médiocrités;
-Piège des Institutions Monétaires Internationales.
1- CAUSES POLITIQUES ET GEOSTRATEGIQUES DE LA PERMANENCE DES MEDIOCRITES :
« Who is who » ?,dirions-nous dès le départ . De quel secteur du continent parle donc notre valeureux Expert ? De l’Afrique dans son ensemble ? De l’Afrique Subsaharienne seulement ?
De l’Afrique Noire Francophone au sud du Sahara ? Nous croyions modestement savoir que les verbes en Afrique comme dans n’importe quel continent du monde,ne se conjuguent qu’au pluriel.Les précisions ne sont pas données et du coup,notre illustre auteur noie un peu la cible de ses critiques,en réalité nettement moins incisives en ce moment que quand il doit contre- carrer sur les colonnes du Journal Le Monde M.Laurent Fabius,Ministre français de l’Economie et des Finances.
En ce qui concerne la négation de l’apport de l’Afrique (Noire pour notre part) à la construction de la civilisation de l’universel,nous croyons qu’il n’y a plus rien à dire là-dessus.Tous ceux qui lisent feu Cheikh Anta-Diop et ses Sribes heureusement de plus en plus nombreux le savent.Il faut être un habile menteur dans les Amphithéâtres comme en France pour continuer à prétendre que le monde entier, et particulièrement la petite France impérialiste, ne doit pas tout aux Nègres. Nous disons bien « tout ». Sans les Nègres,Hitler aurait rasé ces impensables rats ingrats de la planète.C’est le Führer lui-même qui le dit dans « Mein Kampf ». l faut être un habile menteur dans les Amphthéâtres pour tenter de donner du crédit à des thèses comme ce que développe Ernest Renan (Qu’est-ce qu’une Nation ?)….
Les seuls pervers qui ne reconnaissent pas l’apport de l’Afrique (Noire) sont les « élites ».A ce que nous sachions,celles-ci ne sont-elles pas souvent imposées en Afrique Noire ?Il y a peu,au moment où il était encore libre,M° Abdoulaye Wade sortait un titre: »Un destin pour l’Afrique ».Le seul handicap pour la réalisation de ce destin était la persistance du néocolonialisme qu’il fallait immédiatement éradiquer. Mais au temps de Chirac,c’est à Dakar que se tramait les complots contre le Président Laurent Koudou Gbagbo.Jusqu’à l’heure actuelle chacun sait que les leaders français, toutes tendances confondues,ne supportent à Abidjan ni le Président Gbagbo,ni moins encore son tonitruant compatriote Mamadou Koulibaly.N’était l’Afrique du Sud,on ne sait pas à ce jour à quelle sauce la France voulait faire manger Gbagbo. C’est de mèche avec les traîtres pairs africains qu’on obtient le départ de Koulibaly des Finances,car dès Novembre 2000 à Paris, ce brillant Economiste saccage à plusieurs reprises les »Réunions de Ministres de la Zone Franc ».
Peut-on dire que les « élites »sont aussi imposées en Afrique Anglophone ?C’est non. Qui impose donc les »élites »chez les Francophones ? Vous ne le dites pas clairement.Quelqu’un que des tiers pervers imposent de l’extérieur comme Chef d’un Etat aux structures néocoloniales ne verserait dans aucun « Public Choice »comme diraient les adeptes de cette Scholastique-ci.Les orientations d’une telle pègre ni sur le plan économique,fiscal, technologique, culturel et environnement etc… n’intégreraient jamais l’urgence qu’il y a d’engager un vaste plan de lutte contre un sous-développement imposé.
Croyez-vous que le Trésor français, les bases militaires pré-positionnées en Afrique Subsa- dans l’écrasante majorité des cas, le Ministère français des Finances Quai de Bercy , le Conseil National des Investisseurs Français en Afrique Noire (CIAN,càd. la version Zone Franc Tropicale du Medef),la Caisse Française du Développement (CFD),les Légions Etrangères,celles notamment de Corse et Oragne, le Quai D’Orsay, les Payeries Perception de France dans les PAZF qui sont statutairement parlant les correspondants du Trésor français Outre-Mer, la BEAC, la BCEAO pour ne gratter que l’extrême juxtaposition des institutions de pillage que vous voyez… se sont préalablement consultées ? Pour savoir s’il était opportun que le Président John Atta-Mills s’installe sur les commandites de l’Etat à Accra ? La colonisation persiste donc.Mais à notre avis en Afrique Noire Francophone seulement . Et c’est dans ce « piège » que se neutralisent, volent et détruisent nos pays des « prisonniers » en réalité,mais où beaucoup entre temps ont fini par se complaire.Les institutions monétaires ne sont qu’un aspect du maillage que nous survolons tout au plus.
NJOH ELOMBO,
Enseignant Vacataire,
Expert Consultant International des Marchés
Financiers (Fl), Maxwell & Stamp/PLC Abbot’s
Court.
Charles Mathon says
Dans L‘Afrique au secours de l’Afrique, la dénonciation du sort tragique du continent sert à un plaidoyer pour un renouveau politique et économique. A travers une explication de texte en bonne et due forme, l’analyse de Sanou Mbaye est remplie d’espoir.
Ancien haut fonctionnaire de la Banque Africaine de développement, Sanou Mbaye offre dans son essai une vision très large d’un plan global de remise en marche du continent africain. Dans une première partie, l’auteur fait une liste exhaustive des éléments ayant mené à une situation tragique qu’il ne manque pas de décrire. Il dénonce la Françafrique, le poids exercé par le FMI et l’OMC, la dette des pays africains, la pauvreté grandissante, la corruption des dirigeants ou la fuite des cerveaux. Si pour certains, cette partie n’apportera pas de nouvelle analyse, elle a le mérite pour d’autres lecteurs de faire un rappel très documenté.
Dénoncer ? Sanou Mbaye ne s’arrête pas là. C’est un véritable programme politique qui est offert dans son essai. L’auteur prone le renforcement de l’Union Africaine. Cet organisme créé en 1999 a remplacé l’OUA ( Organisation de l’unité Africaine). L’UA comptait en 2009 près de 53 membres. Pour Sanou Mbaye, le développement de l’Afrique doit passer par un renforcement de l’Union Africaine.
Il donne plusieurs solutions assez innovantes dont la création d’une confédération panafricaine des producteurs de matières premières. Pour régler le problème de la dette, c’est selon Sanou Mbaye l’UA qui devra se saisir du dossier : « elle devra mandater un cabinet d’audit de réputation établie pour déterminer le montant réel de la dette car les pays africains, se satsfaisant des chiffres avancés par les bailleurs, ne sont pas en mesure de connaître l’encours de leur dette. » Proposition assez inhabituelle dont l’auteur cite la jurisprudence. En 2003, l’Argentine a osé « braver » le FMI en ne remboursant pas ses dettes.
Plusieurs autres solutions paraissent logiquement nécessaires mais fort peu réalisables dans l’immédiat. Sanou Mbaye prone entre autres le changement des mentalités des équipes dirigeantes, la défense de l’environnement et la production d’énergies propres. Il rappelle aussi trop rapidement le rôle du nouvel acteur qu’est la Chine sur le continent Africain.
Malgré ces appréhensions, cet essai est nécessaire car il a le mérite d’offrir un programme, une voie bien tracée. Et peut-être qu’un jour, effectivement, les Etats-Unis d’Afrique existeront autrement qu’à travers les lignes du roman du même nom.
Charles Mathon
SOME says
a lire les resumes et commentaires M Sanou dit tout haut ce que les elites africaines savent depuis bien longtemps il a au moins le courage de se rebiffer et de prendre position Enfin l’afrique ose Du moins cette generation hyper formée qui ne revait que de postes internationaux comme strapontin aux presidences de leurs pays pour mieux se servir. c’est dommage que cette meme elite ait joué a eliminer des precurseurs comme nkrumah seku ture, cheikh anta diop, etc … et plus proche encore Thomas sankara combien de ces élites ont fait un soutien effectif a sankara? ou est le panafricanisme? etc ressaisissons nous et arretons de bavarder J’espere que ce livre y arrivera comme sankara a tenté de reintegrer l’afrique dans l’universel comme on a voulu le lui nier. L’afrique ne sera pas seulement au secours de l’afrique (par M SANOU), ni l’afrique au secours de l’Occident (Mme ROBERT), mais aussi au secours de l’Humanité (M Mme X)
en tout cas merci a Mr Sanou
je referai un echange de point de vue apres acquisition de ce livre indispensable a tout africain digne de ce nom
Somé
The Dakar Times says
Sanou Mbaye recommends setting up a panafrican confederation of oil producing countries
African oil producing countries « should have every interest » in creating, following OPEC ,a panafrican confederation for the management of raw material and to optimize their resources and their exports revenues, suggests Sanou Mbaye.
African oil producing countries « must thing about optimizing their resources and export revenues in order to substitute to their current status of eternal exploited to that of architects of their own cultural, political and economic , and social development”, writes the Senegalese economist in his latest book” Africa at the rescue of Africa”.
In this regards, argues the author, this pan African confederation of oil producing countries would allow in particular to “ regulate raw material prices which keep being subjected to speculations” in the last five years and to “ put an end to neo-liberalism favored by Bretton Woods institutions and to the paternalistic attitude that characterizes the West cooperation with Africa
This organization would also allow providing to African Union member countries with more « financial resources necessary to the construction and functioning of their economic, political and monetary union, which is an expensive and difficult enterprise” adds Mr. Mbaye in his book.
Mr. Sanou Mbaye’s book is a plea for an auto centered development of the continent, which must be achieved, according to him, through the political and economic integration of the continent.
This 159 page book released last January, tries at the same time to emphasize the failures and the untold about the mechanisms in development policies that international institutions and Western countries in particular make Africa counties implement since their independence.
However, this project « of a continent scope, would require AU to order a feasibility study to examine legal and economic issues, as well as national and regional political mechanisms likely to promote it” the author clarifies.
Quoting the American Department of State, Sanou Mbaye reports that « American oil imports should generate about 200 billion dollars at the end of the decade for African oil producing countries”.
He precises that these forecasts were based on $ 20 oil barrel price. However, now that the oil barrel price is rising rapidly and if one takes into account revenues derived from oil supplies to China , some African tresors are going to experiencing staggering gold mines.
Based on that and « to make good use of their oil and resources so in demand, African countries should put an end to international work division, which only gives them raw material producing countries role, and that, since time immemorial.
« having nothing but embryonic capital markets, not being also able to raise funds but with multilateral banks, bilateral sources and commercial banks, these countries, to come out of this trap they are in, have every interest to create an African Confederation” in this sector, he keeps arguing.
Above, « the fact of valuing energetic resources, it does not matter their importance, should be coupled with a profound questioning of power exercise modes” warns Mr. Mbaye.
He believes that « among the real causes of problems that African populations experience for centuries are at in first place, a misconception of power exercise, deeply rooted in African traditions and customs”
« For many leaders of the continent, the only objective that is worthwhile is personal enrichment, in the name of which they are voluntary intermediaries and collaborators of international capitalism” denounces the economist.
Article by APS and editing and translation by I. BARRY
Le Monde Diplomatique says
Avec clarté, Sanou Mbaye, ancien haut fonctionnaire de la banque africaine de développement (BAD), diagnostique le « mal africain »: capacité d’ « autonuisance »que déploient les habitants du continent noir entre eux, conséquences de siècles d’esclavage et de domination européenne, dénigrement de la « civilisation nègre ». Il démonte avec rigueur les politiques économiques imposées par les institutions financières internationales, les pièges de la zone franc qualifiées de « relique coloniale », sans oublier ceux de l’aide publique au développement. La partie la plus passionnante de l’ouvrage concerne l’exode des capitaux et des cerveaux.
L’auteur propose des solutions à tous ces problèmes en insistant sur le cadre régional et continental : un renouveau idéologique, la mobilisation des ressources locales, une conception révisée de l’exercice du pouvoir, des réformes sociales et institutionnelles, un « parapluie sécuritaire africain » gage de paix. L’ouvrage demande en outre qu’une plus grande place soit réservée aux sociétés civiles africaines comme contre-pouvoirs, à la recherche agronomique pour promouvoir l’agriculture vivrière et à la préservation de l’environnement.
TOM AMADOU SEK
senegal-business.com says
Sanou Mbaye prône une Confédération panafricaine des pays producteurs de pétrole
Posted on 22 février 2009 Posté par pispa
Dakar, 22 fév (APS) – Les pays africains producteurs de pétrole ’’auraient tout intérêt’’ à mettre sur pied, sur le modèle de l’OPEP, une Confédération panafricaine pour la gestion de leurs matières premières et dans le but d’optimiser leurs ressources et leurs recettes d’exportation, suggère Sanou Mbaye.
Les Etats africains producteurs de pétrole ’’doivent s’inscrire dans une démarche d’optimisation de leurs ressources et de leurs recettes d’exportation pour substituer à leur statut d’éternels exploités celui d’architectes de leur propre développement, tant au plan culturel, politique, économique que social’’, écrit l’économiste sénégalais dans son dernier livre ’’L’Afrique au secours de l’Afrique’’.
Dans cette perspective, argumente l’auteur, cette Confédération panafricaine des pays africains producteurs de pétrole permettrait notamment de ‘’réguler les cours des matières premières qui n’ont cessé de faire l’objet de spéculations’’ lors de ces cinq dernières années et de ’’rompre avec le néolibéralisme prôné par les institutions de Bretton Woods et la coopération paternaliste affichée par les Occidentaux à l’égard de l’Afrique’’.
Cet organisme permettrait également de doter davantage les pays membres de l’Union africaine en ‘’ressources financières nécessaires à la construction et au fonctionnement de leur unité économique, politique et monétaire : une entreprise coûteuse et de longue haleine’’, ajoute M. Mbaye dans ce livre.
L’ouvrage de Sanou Mbaye constitue un plaidoyer en faveur du développement autocentré du continent, qui doit être parachevé, selon lui ,à travers l’intégration politique et économique du continent.
Ce livre de 159 pages, publié en janvier dernier, s’attache en même temps à mettre en exergue les failles et les non-dits des mécanismes en œuvre dans les politiques de développement que les institutions internationales et les pays du Nord en particulier font appliquer en Afrique depuis les indépendances.
Mais ce projet, ‘’d’envergure continentale, nécessiterait que l’UA commandite une étude de faisabilité pour examiner les questions juridiques et économiques liées à sa réalisation, ainsi que les mécanismes politiques nationaux et régionaux susceptibles de le promouvoir’’, précise l’auteur.
Citant le département d’Etat américain, Sanou Mbaye rapporte que ‘’les importations de pétrole des Etats-Unis devraient rapporter aux producteurs de pétrole africains quelque 200 milliards de dollars à la fin de la décennie’’.
Il précise que ces projections étaient basées sur un baril à 20 dollars. Mais ‘’maintenant que les cours de l’or noir s’envolent et si l’on tient compte des recettes engrangées par les approvisionnements de la Chine en pétrole, c’est un pactole vertigineux que vont enregistrer certaines trésoreries africaines’’, selon l’économiste.
Partant de là et ‘’pour faire bon usage de leur pétrole et de leurs ressources tant convoitées, les pays africains doivent rompre avec la division internationale du travail qui ne leur assigne que le rôle de producteurs de matières premières, et ce, depuis des temps immémoriaux’’, estime Sanou Mbaye.
’’Ne disposant que d’embryons de marchés des capitaux nationaux, ne pouvant pas non plus lever des fonds autres que ceux des banques multilatérales, des sources bilatérales et des banques commerciales, ces pays, pour sortir du piège infernal dans lequel ils sont enfermés, auraient tout intérêt à créer une Confédération africaine’’ dans ce domaine, argumente-t-il encore.
Au-delà, ’’la mise en valeur de ressources énergétiques, si importante soit-elle, doit s’accompagner d’une remise en question profonde des modes d’exercice du pouvoir’’, avertit M. Mbaye.
Il soutient que ‘’parmi les causes réelles des problèmes que connaissent depuis des siècles les populations africaines figurent, au premier rang, une conception erronée de l’exercice du pouvoir profondément enracinée dans les us et coutumes des Africains’’.
’’Pour bon nombre de dirigeants du continent, le seul objectif qui vaille est l’enrichissement personnel, au nom de quoi ils se font volontiers les intermédiaires et les collaborateurs du capitalisme international’’, dénonce l’économiste.
senegal-business.com says
Un économiste suggère une unité d’investigation pour rapatrier les biens africains logés à l’étranger
Posted on 22 février 2009 Posté par pispa
Dakar, 22 fév (APS) – L’économiste sénégalais Sanou Mbaye juge ‘’souhaitable’’ qu’une unité d’investigation soit mise sur pied pour localiser hors du continent africain les biens et avoirs ‘’mal acquis’’ afin de les rapatrier, dans le but notamment d’asseoir ‘’la crédibilité politique’’ de l’Union africaine (UA).
Sanou Mbaye écrit dans son nouveau livre qui vient d’être publié qu’il est ‘’opportun que l’UA mette sur pied une unité d’investigation pour localiser les biens, les avoirs et les œuvres d’origine africaine mal acquis et détenus à l’étranger afin d’identifier leurs détenteurs et de mener les actions nécessaires devant conduire à leur rapatriement’’.
Intitulé ‘’L’Afrique au secours de l’Afrique’’, le nouveau livre de Sanou Mbaye constitue un plaidoyer en faveur du développement autocentré du continent, qui doit être parachevé, selon lui, à travers l’intégration politique et économique africaine.
Ce livre de 159 pages, publié en janvier dernier, s’attache en même temps à mettre en exergue les failles et les non-dits des mécanismes en œuvre dans les politiques de développement que les institutions internationales et les pays du Nord en particulier font appliquer en Afrique depuis les indépendances.
Ancien haut fonctionnaire de la Banque africaine de développement (BAD), chroniquer politique et économique reconnu, Sanou Mbaye rappelle que le gouvernement norvégien, sous l’impulsion d’Eva Joly, magistrate française d’origine norvégienne, ‘’mène une campagne pour que la localisation des biens et avoirs mal acquis entre dans les attributions de l’ONU’’.
‘’Il serait souhaitable que l’UA s’inscrive dans une telle démarche’’, préconise l’auteur dont les écrits sur le développement des pays africains ‘’proposent des politiques alternatives à celles mises en place, en Afrique, par les Occidentaux et leurs bras alliés : le FMI et la Banque mondiale’’.
Citant Eva Joly, l’auteur rapporte que ‘’ce que les pays riches accordent d’une main hésitante, les grandes entreprises, les banques, les intermédiaires, les experts et les fonctionnaires internationaux le reprennent de l’autre, beaucoup plus fermement. Pour un euro donné, les pays étrangers en retirent deux de la terre africaine’’.
‘’Les positions ont sans doute varié, les techniques de camouflage se sont sophistiquées, mais le système est là : les tyrans sont des amis, que la France a placés au pouvoir et dont elle protège la fortune et l’influence par de vastes réseaux de corruption. En échange, ils veillent sur les intérêts et les ressources des entreprises françaises venues creuser le sol. Tout ce beau monde a intérêt à ce que rien, jamais, ne stimule ni les institutions ni l’économie du pays’’, selon Eva Joly.
Sanou Mbaye rappelle que ‘’pour nombre de dirigeants du continent, le seul objectif qui vaille est l’enrichissement personnel, au nom de quoi ils se font volontiers les intermédiaires et les collaborateurs du capitalisme international’’.
L’auteur en appelle alors à ‘’l’émergence d’un nouveau type de dirigeants pour qui l’exercice du pouvoir ne serait qu’une charge ayant pour finalité le progrès, la prospérité, la sécurité et la justice sociale’’.
Reussir: Le magazine du business says
APS – L’Afrique serait ‘’a priori’’ le continent le moins touché par la crise financière internationale, mais les économies de la Zone CFA sont plus ouvertes, puisque ‘’sujettes à des assauts spéculatifs sur leur monnaie’’, soutient l’économiste sénégalais Sanou Mbaye.
‘’A priori, l’Afrique serait le continent le moins touché par la crise financière, compte tenu de sa faible intégration à la mondialisation économique et financière’’, fait-t-il valoir dans ‘’L’Afrique au secours de l’Afrique’’, un livre publié en janvier dernier.
Mais, ajoute M. Mbaye, les économies des pays membres de la zone franc, du fait de leur monnaie, le franc CFA, librement convertible et transférable, sont aussi ouvertes que celles des pays occidentaux, donc sujettes à des assauts spéculatifs sur leur monnaie’’.
Selon lui, ‘’le taux de change fixe extrêmement favorable du franc CFA par rapport à l’euro va être encore plus attrayant pour les spéculateurs qui vont inonder les banques de la zone de fonds spéculatifs à court terme impropres au financement de projets de développement qui requièrent des crédits à moyen et long terme’’.
‘’Pire, souligne l’auteur, les pays membres de la zone franc seront dans l’incapacité de puiser dans les milliards de dollars de leurs réserves de change thésaurisés au Trésor français pour relancer leurs marchés intérieurs, ces réserves servant à garantir la convertibilité du franc CFA’’.
De même, ‘’leurs banques centrales, qui ne rendent compte qu’aux autorités françaises et sur la gestion desquelles les Etats n’ont aucune prise, vont perpétuer les politiques dictées par le Trésor français qui limite les activités des banques de la zone au financement de la consommation et non des activités productives’’, écrit Sanou Mbaye.
De façon générale, l’économiste sénégalais estime que, ‘’il est à craindre’’ que la mise en œuvre de ‘’gigantesques plans de sauvetage bancaires et les annonces de généreux programmes de relance budgétaire pour soutenir l’activité ne suffisent à enrayer la crise, ce qui précipiterait les économies américaine et européenne dans une longue et douloureuse période de récession qui n’épargnerait pas les autres économies du monde’’.
Comme son nom l’indique, ‘’L’Afrique au secours de l’Afrique’’ constitue un plaidoyer en faveur du développement autocentré du continent, qui doit être parachevé, selon son auteur, à travers l’intégration politique et économique du continent.
Ce livre de 159 pages s’attache en même temps à mettre en exergue les failles et les non-dits des mécanismes en œuvre dans les politiques de développement que les institutions internationales et les pays du Nord en particulier font appliquer en Afrique depuis les indépendances.
Xamle.net says
Sanou Mbaye propose une alternative aux politiques en cours sur le continent
A contre-courant d’un afro-pessimisme ambiant fondé notamment sur l’image que les médias occidentaux donnent de l’Afrique et de ses populations, l’économiste sénégalais Sanou Mbaye appelle les Africains, notamment les élites, à reprendre le destin du continent en main pour le sortir de la situation de dépendance dans lequel il est plongé.
Dans son livre ’’L’Afrique au secours de l’Afrique’’ (Editions de l’atelier, janvier 2009, 159 pages) l’ancien fonctionnaire de la Banque africaine de développement propose la ‘’résistance’’ pour changer l’image tendant à entretenir l’idée que cette partie du monde est frappée de malédiction. Il s’agit de mettre en place des politiques alternatives à celles initiées en Afrique par les Occidentaux à travers ses ’’bras alliés’’ que sont la Banque mondiale et le Fonds monétaire international.
Il faut ‘’s’affranchir du diktat des marchés pour rejoindre le camp de la résistance au capitalisme sauvage et belliqueux des adeptes de la version actuelle néolibérale de la mondialisation’’, estime Sanou Mbaye ajoutant que pour cela il faut privilégier une politique de régionalisation devant mener à l’unification du continent et à la naissance des Etats-Unis d’Afrique.
Pour l’auteur, qui insiste sur la dimension culturelle du développement, l’échec des modèles de développement occidentaux en Afrique s’explique en partie par le refus du Noir à faire du matérialisme l’alpha et l’oméga de sa vie. ‘’Le développement que les Africains se doivent d’initier doit être en accord avec leur patrimoine anthropologique’’, dit-il.
Il dénonce la ‘’soumission’’ du continent au point de se poser la question suivante : ‘’Les Africains sont-ils incapables de penser par eux-mêmes et pour eux mêmes ou leur mimétisme leur est-il inhérent ? Autant de questions hautement préoccupantes que l’on est en droit de se poser, tant l’identité de l’homme noir a été dénaturée par les avatars de l’histoire’’ : esclavage, colonisation, entre autres obstacles majeurs.
Sans s’éloigner de la réalité d’un continent où la pauvreté s’accroît de jour en jour, il passe en revue, statistiques et explications historiques à l’appui, les ‘’causes structurelles de la pauvreté’’.
Il dénonce les stratégies erronées de développement, les dettes ‘’ni financièrement justifiées, ni économiquement viables’’, des pratiques commerciales discriminatoires, la persistance d’institutions néocoloniales comme celles présidant à la zone franc et au franc CFA, la fuite des capitaux et de cerveaux à l’étranger.
En énumérant ces causes du ‘’retard’’ de l’Afrique, il décortique le ‘’piège’’ de l’aide au développement, des institutions financières internationales (Fonds monétaire international, Banque mondiale, Banque africaine de développement), les subventions accordées aux agriculteurs des pays développés, les mesures protectionnistes en vigueur dans les pays industrialisés ainsi que leurs ‘’pratiques commerciales discriminatoires’’.
Pour Sanou Mbaye, développer le continent africain n’a jamais été l’objectif assigné à la Banque mondiale par les actionnaires occidentaux détenteurs de la majorité de son capital, ‘’nonobstant la rhétorique officielle qui prétend le contraire’’.
’’Les Africains, dit-il, doivent avoir pleinement conscience que la mission du FMI, de la Banque mondiale et des institutions financières internationales en général dans leur région, est d’y maintenir l’ordre occidental qui est aux antipodes des intérêts du continent et de ses populations.’’
Et penser que seules les mesures annoncées par l’Organisation des Nations unies dans les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) résoudraient les problèmes liés à la pauvreté, particulièrement en Afrique, reviendrait, selon lui, à sous-estimer les véritables causes du drame.
’’Les solutions qu’il serait souhaitable d’appliquer doivent, en tout premier lieu, tenir compte des réalités historiques et culturelles, ainsi que des priorités des pays pauvres. C’est en s’attaquant aux dysfonctionnements des structures de production, de commercialisation et de répartition inégale des richesses du monde que l’on pourra venir à bout de la pauvreté qu’ils génèrent’’, assure Sanou Mbaye.
’’Les pays occidentaux n’ont eu cure de pratiquer la libre compétition dans leurs relations avec l’Afrique à qui ils imposent des règles de libéralisation qu’ils se gardent bien d’observer eux-mêmes’’.
Se fondant sur des exemples asiatiques (Chine, Inde, Malaisie, Vietnam), l’économiste estime que ‘’les pays doivent d’abord compter sur eux-mêmes avant de recourir aux stéréotypes extérieurs pour déterminer leurs stratégies de développement’’. Chinois, Indiens, Malaisiens et Vietnamiens ‘’nous démontrent que le développement des pays d’Afrique subsaharienne ne pourra se faire par délégation de pouvoirs’’.
Dans son plaidoyer, l’auteur relève que ‘’le continent, pour réaliser son développement, a besoin de s’engager résolument dans une révolution agricole pour son autosuffisance alimentaire, dans la mise en place d’infrastructures, de service d’éducation et de santé de premier plan et dans une industrialisation alimentée d’énergies propres…’’
Fort de cet état des lieux, Sanou Mbaye décline, tout au long d’un chapitre, un ‘’Plan d’action pour un développement de l’Afrique’’ avec comme clé de voûte l’Union africaine. Malgré les difficultés à réaliser l’unité, Mbaye appelle à ne pas désespérer.
Prenant l’exemple de l’Amérique du Sud qui est restée 200 ans après la première œuvre libératrice de Simon Bolivar avant de voir émerger de nouveaux dirigeants progressistes élus démocratiquement, il souligne que ce précédent historique et politique devrait être un motif d’encouragement pour l’Afrique noire.
Il analyse les causes de l’échec de l’unité : interférence permanente des anciennes puissances coloniales peu enclines à voir l’Afrique s’assigner un autre rôle que celui de pourvoyeuse de produits de base dans la division internationale du travail ; absence de motivation réelle et de volonté politique de part des dirigeants africains ; la désinvolture de ces dirigeants qui signent entre eux des accords auxquels il ne se sentent pas liés, et leur propension, en revanche, à signer et à honorer avec les pays industrialisés des engagements qui vont gravement à l’encontre des intérêts de leurs peuples.
L’auteur offre des pistes pour ‘’redynamiser’’ l’Union africaine (UA) à travers la mise en place d’une union douanière, une coopération monétaire, une monnaie unique, un ‘’renouveau idéologique’’ pour faire prévaloir l’idéologie panafricaniste et enterrer ‘’les divisons d’hier entre modérés et progressistes’’ qui a laissé la place à la division entre +volontaristes+ (Libye, Sénégal, Nigeria…) et +gradualistes+’ (Afrique du Sud, l’Algérie, Ethiopie…).
Dans ’’L’Afrique au secours de l’Afrique’’, Sanou Mbaye insiste aussi sur une définition précise des objectifs, la démonstration de la crédibilité politique de l’UA, la mobilisation des ressources.
A ce propos, il estime que ’’pour faire bon usage de leur pétrole et leurs autres ressources tant convoitées, les pays africains doivent rompre avec la division internationale du travail qui ne leur assigne que le rôle de producteurs de matières premières, et ce, depuis des temps immémoriaux’’. Une situation à laquelle leur accession à l’’’indépendance’’ n’a rien changé.
Dans sa ’’conception révisée’’ de l’exercice du pouvoir, l’économiste souligne ‘’la nécessité de l’émergence d’un nouveau type de dirigeants pour qui l’exercice du pouvoir ne serait qu’une charge ayant pour finalité le progrès, la prospérité, la sécurité et la justice sociale’’.
En plus des ’’réformes sociales et institutionnelles’’ auxquelles il appelle, il suggère des ’’actions juridiques’’, notamment pour réparer les préjudices passés (esclavage) et actuels (dette), l’engagement dans ’’un processus de révolution socioculturelle visant à une décolonisation radicale des attitudes et des mentalités des citoyens africains, particulièrement des dirigeants et des élites, pour passer de la soumission à la résistance’’.
– Source aps
Ouestaf News says
Parution d’un ouvrage sur « l’Afrique au secours de l’Afrique » écrit par l’économiste Sanou Mbaye
Ouestafnews – L’économiste sénégalais, Sanou Mbaye, ancien fonctionnaire de la Banque Africaine de Développement (BAD) vient de publier un livre intitulé « l’Afrique au secours de l’Afrique », ouvrage qui selon son éditeur « propose un large éventail de solutions novatrices qui permettront aux Africains de prendre en main leur propre développement ».
« Depuis les indépendances, le modèle de développement imposé à l’Afrique par l’Occident est un véritable échec », affirme la note de présentation qui accompagne le livre parvenu à Ouestafnews.
Disponible en librairie depuis le 15 janvier, l’œuvre de Sanou Mbaye « dissèque les causes structurelles de cette faillite ».
Au nombre des accusés figurent certes le modèle de développement imposé au lendemain des indépendances à l’Afrique ainsi que les institutions de Bretton Woods, (Banque Mondiale et Fonds monétaire international), mais aussi les « élites africaines ».
Le livre qui compte 160 pages se veut aussi une contribution au combat panafricaniste et salue dès son introduction de grandes figures du continent, dont les deux universitaires et historiens que sont le Sénégalais Cheikh Anta Diop et le burkinabè Joseph Ki-Zerbo, tous deux des hommes politiques également
Le livre est une publication des « Editions de l’atelier ».
Son auteur Sanou Mbaye est un ancien fonctionnaire de la BAD connu sur le continent pour ses chroniques sur l’économie et le développement en Afrique souvent publiées dans les grands médias internationaux.
Anonyme says
Qu’est-il arrivé à l’Afrique pour que l’espoir né de la décolonisation apparaisse aujourd’hui comme un mirage ? Le modèle de développement imposé par l’Occident est certes en cause, mais peut-on exonérer les élites africaines de toute responsabilité dans l’aggravation de la pauvreté et de la violence qui entrave l’énergie créatrice de tant de citoyens du continent noir ? A partir d’un diagnostic lucide, ce livre propose un large éventail de solutions novatrices qui permettront aux Africains de prendre en main leur propre développement.
Foncièrement panafricaniste, Sanou MBaye plaide pour un dépassement des enfermements nationalistes et ethniques afin que s’épanouisse la solidarité des peuples du continent et de ceux de sa diaspora. C’est dans ce terreau que les Africains puiseront la force et l’espoir de se réapproprier leur identité mise à mal par des siècles de domination. Cinquante ans après les indépendances, pour se réaliser pleinement, l’Afrique peut et doit se réveiller.
Pambazuka says
«L’Afrique au secours de l’Afrique», livre de Sanou Mbaye est annoncé pour bientôt. Ancien haut fonctionnaire de la Banque africaine de développement, il est devenu chroniqueur politique et économique. Ses écrits sur le développement des pays africains proposent des politiques alternatives à celles mises en place, en Afrique, par les Occidentaux et leurs bras alliés : le FMI et la Banque mondiale. Ce livre de Sanou Mbaye se place à contre-courant et démontre que l’Afrique a toutes les cartes en main pour assurer son propre développement. A partir d’un diagnostic lucide, il propose un large éventail de solutions novatrices et montre que cinquante ans après les indépendances, l’Afrique peut et doit se réaliser pleinement.